Utopie d'un fabricant d'images baroques qui consigne notre présent et le confronte à des avenirs incertains

miércoles, 5 de septiembre de 2012

ORATOIRE POUR LES NAPOLITAINS QUI DORMENT SOUS NOS PIEDS 8º PARTIE

Derniers tableaux de la série de 100 qui composent une partie de l'oratoire:















Tableau 80:
    Mort au combats de Pizzofalcone et laissé là dans la poussière.
( morto ai combattimenti di Pizzofalcone e lasciato là, nella polvere)
Soldat de Murat , soldat de la révolution ou d’occupation comme aujourd’hui en Orient tu meurs d’un coup derrière la nuque dans un uniforme magnifique peint par Géricault, le visage plutôt de Gros.





Tableau 83:
           Ne m’oubliez pas.
( non dimenticatemi)
Le bossu porte chance. Touchez sa bosse car elle est tatouée et vous apostrophe:” je suis peintre moi aussi”, ne l’oubliez pas, ne m’oubliez pas car la lame de la mort est là au creux de mon cou difforme.
Toîle refaite en grand avec un singe paniqué par la chose qui voit ailleurs ce que voit le peintre sur sa toîle qui est “la toîle”; c’est là une cuisine méninesque qu’il faudra encore décliner . Demain.








Tableau 88:
            Carlo le muet du village était l’amour de tous et de toutes.
( Carlo il muto al villaggio era l’amore di tutte e di tutti)
Conte de Boccace: sans le haut du visage, sans le bas du corps qui faisaient rêver les religieuses sous leurs pommiers qu’il récoltait, il converse avec la chose qui s’incline doucement et semble céder à son sourire elle aussi. ( cinéma pasolinien).






Tableau 91:
        Le matin il flottait dans le port de Torre del Greco, sa dernière pêche au corail.
( al mattino gallegiava nel porto di Torre del Greco, la sua ultima pesca di corallo)
Calme plat, mer belle , il est entre deux eaux; son sceptre à la main comme Neptune, la chose au dessus de lui comme un couvercle dérisoir dans l’immense bleu de la mer.







Tableau 96:
         Le petit Monaciello est mort ce matin.
( il piccolo Monaciello è morto la mattina)
Il y a des petits Monaciello invisibles qui font plein de choses terribles et innatendues et il y en a d’autres qui en font autant mais vivants, trés vivants.









ORATOIRE POUR LES NAPOLITAINS QUI DORMENT SOUS NOS PIEDS 7º PARTIE

Suite de 100 tableaux de l'exposition " ORATORIO PER I NAPOLETANI CHE DORMONO SOTTO I NOSTRI PIEDI" au Palais Royal de Naples du 30-09-04 au 30-10-04:







Tableau 36:
Des qu’il a ouvert la porte, c’était fait.
 ( comm’ ha araput’ ‘ a porta, era fatta
  La chose est rapide, à la seconde elle se précipite aussi vite que la lame et
   pique tout ce que nous avons cru, vu ou su pour disparaitre en une               seconde.












Tableau 45:
                       Son cheval l’a piétiné sur la route de Caserte.
              ( ‘o cavall’ suoj’ l’ha scamazzato ‘ncoppa ‘a strada e Caserta)
 St. Paul de Caserte, cheval de cirque qui frappe du sabot pour sonner le creux, La bouche s’ouvre sans cri comme le sol de la fontaine  du puits du cheval.
         













Tableau 56:
Qu’il meurent les monstres venus de la ville pour lui faire subir l’enfer.
  (ca puozzan’ sculà e mostr’ venut’ ra città pe’ fargl’ passa’ linferno)
Face éclairée par la mauvaise lumière de la lune avec le cri ovale et silencieu
de toutes les bouches de Caravage. L’idée du viol, meurtre au ralenti,
eternellement recommencé; sa vie s’était être tuée.











Tableau 65:
                  Prisonnier durant vingt ans, torturé oublié.
           ( ‘ncarcerat pe’ vint’ ann’, torturat’, scurdat’)
C’est l’histoire racontée par mon père dans les camps de concentration, lorsque les soldats allemands jouaient avec les prisonniers russes affamés, essayant de les faire se battre pour un morceau de poulet, eux qui n’avaient que des épluchures; la chose joue aussi.