COMBAT DE NUIT:
Cette grande
toîle sur le même thème de la fin de la suprématie religieuse et maternelle,
sur l’échec du leg culturel donne un autre visage à la mère.
Elle n’est plus
la vierge mais ce prototype de vieille méditerranéene qui se rencontre de Naples à Medina del Campo, de
Souillac à Delphes, de Smyrne à Perpignan; visage basané, cheveux blancs en chignon
serré, une mèche qui tombe dans une petite robe de coton noir aux grandes
poches.
Elle est aussi dans ce tableau qui détourne la thématique du
reniement de Pierre l’accusatrice aidée par un coq hystérique et vainqueur. C’est
elle qui fait procés à son fils, géant gras et fort en larmes brulé par les bougies
de ses propres croyances.
Combat de nuit. Acrylique sur toîle de 146 x 114 cms. 17-05-05
Le coq montre de sa patte, elle , échevelée avec un doigt d’honneur
dans un geste indigne et fatal: l’abandon est total, la mère protectrice,
vieille sybille antique, oracle du non retour, laisse tomber la condamnation du
héros incapable; la folle qui a donné la vie rejette la vie.
Detail le combat de nuit.
NOTRE DAME DES PATEROTS:
À Romans les paterots étaient des clochards ou presque, qui
ramassaient les peaux de lapin et les chiffons, plus tard les cartons en déambulant
dans la ville aux cris répétés de patiro, patiro, patiro...
Dans le langage coloré romanais on était un paterot lorsque
on était mal habillé et négligé: “ tu es habillé comme un paterot!”.
Notre Dame des Paterots. Acrylique sur toîle de 195 x 130 cms. 25-04-05
Ce grand tableau ( 25-04-05) comme le combat de nuit (
17-05-05) comme la grande palla de l’oratoire des cordonniers ( 2009) utilise
le schéma de la vierge aux donnateurs.
La mère retient un enfant qui s’échappe vers l’élément noir
et bien qu’elle lui tienne la tête, ce n’est pas pour le protéger des
adorateurs à ses pieds: l’enfant est déjà parti.
Detail 1 Notre Dame des Paterots
Ces trois adeptes d’un culte improbable , trois paterots aux
trois âges de la vie rendent désespérement un hommage inutile à la figure archaïque
de la mère protectrice mais en vain. Avec des têtes à la Ribera , l’un agite un
magnifique encensoir d’argent, l’autre rève dans la fumée et le troixième couché
dans des cierges votifs se contemple dans un miroir qui refléte sans doute le
visage lointain maternel, le tout dans un amas de cartons.
Le thème de l’impuissance des racines culturelles face aux
choix démoniaques génétiquement programmés sera aussi le fond de l’oratoire des
cordonniers.
La mère antique protectrice, déesse de la vie est en échec.
Detail 2 Notre Dame des Paterots.
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