CONTINUANT SON TRAVAIL SUR SA VILLE NATALE DE ROMANS,
DANIEL OGIER PRESENTE SA NOUVELLE EXPOSITION: EXCLAVATION, LE RETABLE DE SAINT BARNARD DU 16 SEPTEMBRE AU 15 OCTOBRE 2017 A LA COLLEGIALE SAINT BARNARD,
PARVIS JEAN XIII. 26100 ROMANS-SUR-ISERE
C'est avec plaisir et enthousiasme que nous accueillons Daniel Ogier dans la Collégiale Saint-Barnard. Bien qu'ayant vécu le plus longtemps éloigné de sa ville natale, il a gardé intacts l'amour de son histoire et de son patrimoine, et une saine tendresse pour ses habitants. La force et la beauté du "Retable de saint-Barnard" puisent indiscutablement au plus profond de ces sentiments.
Jean-Yves BAXTER
Président des Amis de Saint-Barnard et du Calvaire des Récollets
Es con mucho placer y entusiasmo que acogemos
a Daniel Ogier en la Colegiata de san-Barnard. Aunque ha vivido mucho tiempo
lejos de su ciudad natal de Romans, ha guardado intactos su amor por la
historia y su patrimonio y una gran ternura por sus habitantes. La fuerza y
belleza del Retablo de San-Barnard encuentran indiscutiblemente su inspiración
en lo más profundo de sus sentimientos.
Jean-Yves BAXTER
Presidente de los
amigos de San-Barnard y del Calvario de los Recoletos
PRIERE D’UN MEDECIN :
à propos de « l’Oratoire des cordonniers »
Romans, 2009
«C’est qu’à tourner autour du
triptyque et de la lame noire qu’encadrent les six religieuses, je me
trouvais-en ce soir de vernissage bien plus dans Baudelaire que dans Stendhal.
Et puis d’emblée Murillo m’avait caressé l’œil de ses grappes et de ses crânes
tonds d’enfants mal gueunillés, comme d’emblée vos fonds bleus m’avaient fasciné »
Dr. Patrick Bellier
ORACIÓN DE UN MÉDICO :
Texto
escrito para «El oratorio de los
zapateros»
Romans, 2009
«Después de dar vueltas y vueltas alrededor
del tríptico y de la cosa negra que engloban a las seis religiosas, me
encontraba esa tarde de inauguración más cercano a Baudelaire que a Stendhal. Y
en ese momento Murillo me atraía con sus racimos y las cabezas peladas de niños mal vestidos, como en un principio me habían
fascinado sus fondos azules »
Doctor
Patrick Bellier
LA MORT EN MOUVEMENT :
à propos de « l’Oratoire pour les napolitains qui
dorment sous nos pieds »
Palais Royal, Naples 2004
«On juge alors si Daniel
Ogier est chez lui à Naples, courant de catacombes aux vies pétrifiées en
ruelles sombres bousculées par une vitalité sonore, creusant les strates des
civilisations et des influences qui font l’humus de la Ville »
Jean Louis Martinoty
Directeur
de l’opéra de Paris (1986-1989)
LA MUERTE EN MOVIMIENTO :
Texto escrito para « El oratorio de los
napolitanos que duermen bajo nuestros pies»
Palacio Real de Nápoles, 2004
«Podemos imaginar que Daniel Ogier está como
en su casa en Nápoles, recorriendo las catacumbas
hasta las vidas petrificadas en callecitas oscuras llenas de ruidos,
profundizando en los estratos de las diferentes civilizaciones y de influencias
que hacen el humus de la ciudad»
Director de la Ópera de París (1986-1989)
LE RETABLE DE SAINT BARNARD
à propos du « Retable de Saint Barnard »
Romans, 2017
«La collégiale de
Saint-Barnard a joué un grand rôle dans l’enfance de Daniel Ogier et il était
donc peut-être inévitable que, comme les assassins qui reviennent sur les lieux
de leur crime, Il revienne à Saint-Barnard pour y monter, dans le chœur, un de
ses retables, comme ceux de la Tête d’Or à Lyon, du Palais Royal à Naples, ou
d’Albacete, où il conjugue dans des installation complexes, la scénographie et
la peinture »
Eliseo Trenc
Historien
et critique d’art et commissaire d’expositions
EL RETABLO DE SAN BARNARD
Texto
escrito para el «Retablo de San-Barnard »
Romans,
2017
«La colegiata de
San-Barnard tuvo un papel importante en la infancia de Daniel Ogier y era
inevitable que, como los asesinos que vuelven al lugar del crimen, volviera a
San-Barnard para instalar en el coro de la iglesia uno de sus retablos, como el
que hizo en el parque de la cabeza de oro de Lion, en el Palacio Real de
Nápoles, o en Albacete, en donde mezcla en complejos montajes, la escenografía
y la pintura.»
Eliseo Trenc
Historiador, crítico de arte y comisario de exposiciones.
LE TRIPTYQUE
Acryliques sur toiles de 195 x 358 cm.
Acrylique sur toile de 195 x 130
21-6-17
Volet gauche: 146 x 114 cm.
21-06-17
Volet droit: 146 X 114 cm.
21-6-17
Résurrection
Lorsque
je quittais ma ville à seize ans, comme Rimbaud Charleville, je ne savais pas
qu’il avait écrit «on ne part pas !» lui l’éthiopien et je ne savais pas
non plus que j’allais me retrouver comme ce vieux fou de Tolstoï égaré en
Sibérie, aussi souvent à la gare de Romans. Retour donc pour continuer ma
prospection de fascinations en désamours ; après « l’Oratoire des
Cordonniers » et diverses aventures j’écris la suite. Elle était toute
tracée, la même qui était déjà abordée dans un commentaire sur l’enfance et sur
Saint-Barnard. Le sociologue d’occasion, le DRH improbable, l’économiste en
herbe ont disparu car il ne s’agit plus là de la mémoire du passé industriel
mais de ce qui sous-tend le passé, le monde souterrain de l’inconscient
collectif.
Le
lieu, sans doute une des plus impressionnantes églises du Sud est devenu un
terrain de fouilles et comme pour « l’Oratoire des Cordonniers » les
anneaux, les nébuleuses, les systèmes naissent les uns des autres avec au centre,
en fanfare baroque le retable peint. On voit une délivrance de Saint Pierre,
une résurrection de Lazare, un triomphe que les inventeurs- ainsi nomment-on
ceux qui mettent la main sur un trésor- découvrent pour le vieux ridé comme
pour le jeune ouvrier (détaché sans doute) avec stupeur et consternation devant
l’ampleur des dégâts.
Deuxième
cercle : l’éboulement a ouvert le trou du réel, une nécropole d’enfants
mitrés qui nous contemplent. Troisième cercle dans le dos des spectateurs, des
images peut être tirées de leurs vies calmes et violentes ou ne serait ce pas
plutôt notre avenir incertain, un monde de petits martyrs qui s’annonce depuis
Palmyre et crie à travers le désert. La bas on détruit l’art, la société, les
temples qui composent cet arbre dont nous sommes les fibres, dont on peut
couper les feuillages, les branches, le tronc et il revivra, mais empoisonnez
les racines au nom de Dieu et il mourra.
Sur
l’étole déchirée de Barnard deux inscriptions latines que l’on voit au portail
du Collège Jésuite de la Flèche :
MORS ET VITA JUVANT NATO
et SIMILIS IN PROGE
RESURGO
soit : Les enfants
se nourrissent de la mort comme de la vie
et : Je ressurgis
semblable à moi-même dans ma descendance.
Daniel Ogier
Restigné,
Août 2017
Resurrección
Cuando me fui de Romans a los dieciséis años, como Rimbaud de Charleville, no sabia que había escrito «no nos vamos a ir!» el etíope, y tampoco sabía que me iba a encontrar como ese viejo loco de Tolstoï perdido en Siberia, tan a menudo en la estación de Romans. De vuelta entonces para seguir explorando desde la fascinación hasta los desamores; después del “Oratorio de los zapateros” y diversas aventuras escribo lo que sigue. Se veía de antemano, la misma que fue abordada en un comentario sobre la infancia y sobre Saint-Barnard.
El sociólogo de segunda mano, el improbable director
de recursos humanos, el aspirante a economista han desaparecido ya que no se
trata de la memoria del pasado industrial sino de lo que sostiene el pasado, el
mundo subterráneo del inconsciente colectivo. El lugar, sin duda una de las más
impresionantes iglesias del Sur se ha convertido en un terreno de excavaciones
y como para el “Oratorio de los zapateros” los anillos, las nebulosas, los
sistemas nacen unos de otros y en el centro, en fanfarria barroca el retablo
pintado. Vemos una puesta en libertad de Saint Pierre, una resurrección de
Lázaro, un triunfo que los inventores -así se les llaman a esos que encuentran
tesoros- descubren tanto el viejo con arrugas como el joven obrero (contrato
precario sin duda) con estupor y consternación delante de la amplitud de los
desastres.
Segundo circulo: el deslizamiento de terreno ha
abierto el agujero de lo real, una necrópolis de niños con mitras que nos
miran. Tercer circulo a espaldas del espectador, imágenes que quizás estén
sacadas de sus vidas tranquilas y violentas o más bien de nuestro incierto
futuro, un mundo de pequeños mártires que se anuncia desde Palmira y grita a
través del desierto.
Allí destruyen el
arte, la sociedad, los templos que componen ese árbol del que somos las fibras,
y podemos cortar las hojas, las ramas, el tronco y volverá a vivir, pero
envenenen las raíces en nombre de Dios y morirá.
Sobre la estola
desgarrada de Barnard dos inscripciones latinas que podemos ver en la puerta
del colegio Jesuita de la
Flecha:
MORS ET VITA JUVANT NATO
et SIMILIS IN PROGE
RESURGO
Los niños se alimentan tanto de la muerte como de la vida
Resurgí igual a mi mismo en mi
descendencia
Prière d’un médecin
C’est
qu’à tourner autour du triptyque et de la lame noire qu’encadrent les six
religieuses, je me trouvais-en ce soir de vernissage bien plus dans Baudelaire
que dans Stendhal. Et puis d’emblée Murillo m’avait caressé l’œil de ses grappes
et de ses crânes tonds d’enfants mal gueunillés, comme d’emblée vos fonds bleus
m’avaient fasciné.
L’énorme
lame noire, plantée en biais dans l’efflorescence godassière du triptyque me
saute alors aux yeux : la vraie, la terrible lumière est là, noire, se
reflétant dans chaque toile et six fois renvoyée par les six fenêtres dans les
six tableaux de prêtresses où- même- le noir s’ombre de gris.
Ce
premier pas franchi, un second le suit : six Soulage surplombant six
Bacon, la même torturante nonne se passe des titres plaqués par l’artiste…
lequel ignore qu’il est débordé par le Mal, pour moi du moins qui ne voit là –
écho du sabbat dansé au centre de la cène par le petit peuple de la chaussure-
qu’un même visage torturé de diverses manières par la mort de Dieu, et s’en
vengeant – Sade plutôt que Diderot- en opprimant et torturant l’enfant
innocent.
Flaubert,
félicitant le poète de ses FLEURS DU MAL, s’étonnait gentiment que le
mysticisme règne là où Dieu s’était absenté et que le Mal ricane à chaque ligne,
lui -Gustave- pour qui la bêtise et l’ennui étaient désormais les seuls démons
vivaces. « Eh bien, oui, je suis ainsi » lui répondit à peu près
Baudelaire.
Tout
cela je le compris mieux en lisant au soir la merveilleuse deuxième partie de
votre texte, que je ressentis au plus près de nos similitudes : nous
sommes de même génération et avons tous deux vécu Romans dans cette époque
grise que vous touchez si justement du doigt. Votre silence sur votre père,
votre portrait à peine ébauché mais si exact de votre mère, votre final enfin
sur la messe dominicale à Saint-Barnard, tout cela nous menait droit sur l’or
et la pourpre de l’illusion théâtrale, transmutation du sacré dans l’art… et
congé donné à Dieu.
De
Saint-Barnard vous n’êtes peut-être jamais sorti, et c’est tant mieux car- avec
de bons maîtres, du talent et l’acharnement d’une vie- c’est ce qui fait de
vous l’artiste que vous êtes, jusque dans l’Enluminure.
Patrick Bellier
Extraits à propos de «l’Oratoire des cordonniers »
Musée International de la Chaussure de Romans,
le
4 mai 2009
Oración
de un médico
Después de dar vueltas y
vueltas alrededor del tríptico y de la cosa negra que engloban a las seis
religiosas, me encontraba esa tarde de inauguración más cercano a Baudelaire
que a Stendhal. Y en ese momento Murillo me atraía con sus racimos y las
cabezas peladas de niños mal vestidos, como en un principio me habían fascinado sus fondos
azules.
La enorme cosa negra,
plantada torcida en la proliferación de los zapatos del tríptico me salta de
repente a la vista: la verdadera, la terrible luz está ahí, negra, reflejándose
en cada lienzo y seis veces reenviada por las seis ventanas a los seis cuadros
de religiosas en donde el negro se convierte en gris.
Una vez pasada esta prueba,
viene otra: seis Soulage por encima de seis Bacon, incluso la persistente monja
obvia los títulos puestos por el artista…el cual ignora que esta sobrepasado
por el Mal ; al menos para mi, que solo veo en eso – un eco del sabbat
bailado en el centro de la cena por los adeptos al zapato- que una misma cara
torturada de diversas maneras por la muerte de Dios, y vengándose –Sade mejor
que Diderot- oprimiendo y torturando al inocente niño.
Flaubert, felicitando al
poeta por su «FLEURS DU MAL », se asombraba gentilmente de que el
misticismo reinara allí donde Dios estaba ausente y que el Mal se riese en cada
línea, El, -Gustavo- para el que la tontería y el aburrimiento eran a partir de
ahora los solos demonios vivos. « Pues si, yo soy así, le contestó más o
menos Baudelaire.
Todo esto lo entendí mejor
leyendo una tarde la maravillosa 2° parte de vuestro texto, sintiéndolo muy cerca
de nuestras similitudes: somos de la misma generación y ambos hemos vivido en
Romans en esa época gris de la que usted habla de una manera muy justa. Su
silencio sobre su padre, su retrato apenas esbozado pero exacto de su madre, su conclusión por
ultimo sobre la misa dominical en Saint-Barnard, todo ello nos llevaba derechos
al oro y la púrpura de la ilusión teatral, transmutación de lo sagrado en el
arte…. y despido a Dios.
Nunca saliste verdaderamente
de Saint-Barnard y me alegro ya que-con buenos maestros, con talento y empeño
en la vida- es lo que hace de usted el artista que es, hasta en las “Enluminures”.
Extracto escrito para «El oratorio de los zapateros »
Museo Internacional del Calzado de Romans,
el 4 de
mayo del 2009
La mort en
mouvement
Dans le baroque, ce qui est à voir se trouve
au-dedans, derrière la façade, dans la crypte, l’église, le théâtre, le cabinet
de curiosités...
On juge alors si Daniel Ogier est chez lui à Naples,
courant de catacombes aux vies pétrifiées en ruelles sombres bousculées par une
vitalité sonore, creusant les strates
des civilisations et des influences qui font l’humus de la ville. D’où,
après “Abisi” à Procida en 1994, ce projet au Palazzo Reale, à la gloire du
Baroque, dans la monade d’un espace-oratoire, cents portraits imaginaires pour
retrouver au delà des ossements des catacombes le souvenir des visages
éphémères de ceux qui ont vécu et ne sont plus, ou ne seront plus; c’est la
même chose, c’est à dire une allégorie de la mort en train de se faire, une
galerie de portraits comme un ossuaire des vivants, autour d’un grand tableau
convulsif, sorte de métaphore in absentia de la ville de Naples.
La flèche oblique de lumière éclaire l’ossuaire des
vivants. Daniel Ogier semble ici réaliser dans l’image la parole de Quevedo
“les os sont le dessin par lequel on sculpte le corps de l’homme”. On ne
s’étonnera pas à Naples de ce rapport a un poète du baroque espagnol (Songe de
la mort et de son empire 1630) rapporté par Jean Rousset: “Vous ne connaisez
pas la mort, vous autres, c’est vous-même qui êtes votre mort, vous êtes tous
les morts de vous-mêmes.”. L’homme, miroir de la mort en mouvement.
Le spectateur qui pénètre dans l’installation au creux
du Palazzo Reale (comme dans une catacombe) semble répondre à l’injonction de
Quevedo qui poursuit ainsi: “si vous compreniez bien cela, chacun de vous
aurait tous les jours un miroir de la mort en soi-même, et vous verriez aussi
en même temps que toutes vos maisons sont pleines des morts, qu’il y a autant
de morts que de personnes, que vous ne l’attendez pas mais que vous l’accompagnez
perpétuellement..(..).Vous êtes os, carcasse et squelette avant que vous le
puissiez croire”.
Jean Louis Martinoty
Metteur en scène,
Directeur de l’opéra de Paris (1986-1989)
Extraits à
propos de
“l’Oratoire pour les napolitains qui dorment sous nos pieds”
Palais Royal de
Naples, 2004
LES SCULPTURES
LE GISANT:
Terre cuite, paille, clous. 59 x 28 x 32 cm.
27-12-10
28-03-15
La muerte
en movimiento
En el barroco, lo que se tiene que ver esta dentro, detrás de la fachada,
en la cripta, la iglesia, el teatro, el “cabinet” de curiosidades…
Podemos imaginar que Daniel Ogier está como en su casa
en Nápoles, recorriendo las catacumbas hasta las vidas petrificadas en callecitas oscuras llenas de ruidos,
profundizando en los estratos de las diferentes civilizaciones y de influencias
que hacen el humus de la ciudad»
Después de “Abisi” en Procida en 1994, este proyecto
en el “Palazzo Reale”, a la gloria del barroco, en la mónada de un
espacio-oratorio, cien retratos imaginarios para encontrar mas allá de los
huesos de las catacumbas los recuerdos de los rostros efímeros de los que han
vivido y ya no están, o no estarán mas; es lo mismo, es decir una alegoría de
la muerte que se construye, una galería de retratos como un osario de vivos,
alrededor de un gran cuadro convulsivo como si fuera una metáfora “in absentia”
de la ciudad de Nápoles.
La flecha oblicua de luz alumbra el osario de los
vivos. Daniel Ogier parece realizar aquí con la imagen la frase de Quevedo
“Esos huesos son el dibujo sobre que se labra el cuerpo del hombre”. No se extrañaran
en Nápoles de esa comparación a un poeta del barroco español (sueño de la
muerte y de su imperio 1630) como lo menciona Jean Rousset: “La muerte no la conocéis,
y sois vosotros mismos vuestra muerte, tiene la cara de cada uno de vosotros y
todos sois muertes de vosotros mismos”. El hombre, espejo de la muerte en
movimiento.
El espectador que entra en el interior de la
instalación del Palacio Real (como en
una catacumba) parece responder a la inyección de Quevedo que continua así: “si
esto entendierais así, cada uno de vosotros estuviera mirando en si su muerte
cada día y la ajena en el otro y viérades que todas vuestras casas están llenas
della y que en vuestro lugar hay tantas muertes como personas, y no la estuviérades
aguardando, sino acompañándola y disponiéndola.(…). y primero sois calavera y
huesos que creáis que lo podéis ser”.
Jean Louis Martinoty
Escenógrafo, Director de la Opera de París (1986-1989)
Extracto escrito
para el “Oratorio para los napolitanos que duermen bajo nuestros pies”
Palacio Real de
Nápoles 2004
Le retable
de Saint-Barnard
La
collégiale de Saint-Barnard a joué un grand rôle dans l’enfance de Daniel
Ogier. Les notions de spectacle, de mystère, d’angoisse mêlée à l’attraction
sont nées pour au cours de ces messes dominicales à Saint-Barnard, et il était
donc peut-être inévitable que Daniel Ogier, comme les assassins qui reviennent
sur les lieux de leur crime, revienne à Saint-Barnard pour y monter, dans le
chœur, un de ses retables, comme ceux de la Tête d’Or à Lyon, du Palais Royal à Naples, ou
d’Albacete, où il conjugue dans des installation complexes, la scénographie et la peinture.
Le
retable de Saint-Barnard se compose de trois parties. Tout d’abord, au revers
de l’autel, d’un triptyque peint, dans la tradition du Moyen Âge, où la scène
centrale représente la redécouverte ou l’apparition, on ne sait pas très bien,
du corps du Saint, crucifié à une sorte de grille, dans une position qui
rappelle celle du célèbre moine de Zurbarán, le «San Serapio » de 1628 qui
se trouve au Wadsworth Athenaeum, Hartford, USA. Tous les habitants de Romans
savent que le corps de Saint-Barnard n’a jamais été retrouvé, et à partir de là
Daniel Ogier a imaginé que l’on avait entrepris une campagne de fouilles
archéologiques dans la collégiale comme le montrent les panneaux latéraux avec
les ouvriers contemporains équipés de marteaux-piqueurs. Mais quand on fouille
dans un domaine religieux, derrière le mythe et le sacré on découvre
toujours le contraire, la contrainte et
la misère, et dans le socle situé au pied du triptyque, qui constitue la
deuxième partie de l’œuvre, au milieu de fausses pierres et de terre,
apparaissent quinze poteries brisées qui contiennent des sculptures en grès,
des visages d’enfants coiffés d’une mitre.
Finalement,
tout autour du chœur, sur les murs, Daniel Ogier a disposé trente tableaux de
petit format, représentant toujours des portraits d’enfants retrouvés dans ce
champ de fouille, ces enfants victimes, comme ceux enterrés dans les poteries,
de la folie des hommes et de l’absurdité de l’existence, comme le rappelle,
dans toutes les installations de l’artiste, cette mystérieuse lame ou forme
noire qui peut être interprétée de multiples façons, mais que je ne peux
m’empêcher d’associer à la mort.
Historien et critique d’art.
Commissaire d’expositions sur
l’art nouveau catalan
et l’Espagne dans la peinture française.
Paris, Juin
2017
POTERIES FUNERAIRES
Charmeur 06-08-13 de 25 x 25 cm.
Juillet 2017
Cherche maman 05-08-13 de 30 x 20 cm.
Juillet 2017
Biscoto 08-08-13 de 25 x 19 cm.
juillet 2017
Charmeur 06-08-13 de 25 x 25 cm.
Juillet 2017
El retablo
de San-Barnard
La
colegiata de San-Barnard tuvo un papel importante en la infancia de Daniel
Ogier. Las nociones de espectáculo, de misterio, y de
angustias mezcladas a la atracción empezaron con las misas dominicales en
San-Barnard, y era inevitable que, como los asesinos que vuelven al lugar del
crimen, volviera a San-Barnard para instalar en el coro de la iglesia uno de
sus retablos, como el que hizo en el parque de la cabeza de oro de Lion, en el
Palacio Real de Nápoles, o en Albacete, en donde mezcla en complejos montajes,
la escenografía y la pintura.
Cherche maman 05-08-13 de 30 x 20 cm.
Juillet 2017
Gros tas, 01-08-13 de 35 x 27 cm.
Juillet 2017
El
retablo de San-Barnard se compone de tres partes. Primera, detrás
del altar, con un tríptico pintado, en la tradición
de la Edad Media,
en el que la escena central representa el redescubrimiento o la aparición,
no se sabe muy bien, del cuerpo del santo, crucificado sobre una especie de
parrilla, en una posición que nos recuerda a la
del celebre cuadro del monje de Zurbaran, el « San
Serapio » de 1628 que se encuentra en el Wadsworth Athenaeum, Hartford,
USA. Todos los habitantes de Romans saben que el cuerpo de San-Barnard nunca fue encontrado y a partir de ahi, Daniel
Ogier imaginó que se había empezado una campaña de excavaciones arqueológicas
en la colegiata como se muestra en los paneles laterales con los obreros
contemporáneos equipados de perforadoras. Pero cuando se excava en terreno
religioso, detrás del mito y lo sagrado, descubrimos siempre lo contrario, la
obligación y la miseria, y en el zócalo que está
al pie del tríptico, lo que constituye la 2° parte de la obra, en
medio de falsas piedras y de tierra, aparecen quince tinajas rotas que
contienen esculturas en gres, caras de niños con una mitra en la
cabeza.
L'aviseur 02-08-13 de 30 x 31 cm.
Juillet 2017
beauseul 03-08-13 de 31,5 x 25 cm.
Juillet 2017
Le pensif, 01-08-13 de 40 x 26 cm.
Juillet 2017
Le poussin, 31-07-13 de 37,5 x 26 cm.
Juillet 2017
Finalmente,
alrededor del coro, en las paredes, Daniel Ogier ha colgado treinta cuadros de
pequeño
formato, que representan como siempre retratos de niños encontrados en esas
excavaciones, esos niños víctimas, como los que
estan enterrados en las tinajas, por la locura del hombre y de lo absurdo de la
existencia, como lo recuerda, en todas las instalaciones el artista, con esa misteriosa
hoja o forma negra que puede interpretarse de multiples maneras, pero que yo no
puedo dejar de asociarlo a la muerte.
Eliseo
Trenc
Historiador
y crítico de arte.
Commisario de
exposiciones sobre el
«art nouveau catalan »
y España
en la pintura francesa
París,
Junio 2017
L'indien 08-08-13 de
juillet 2017
loup garou 06-08-12 de Lou garou 33 x 29 cm.
Juillet 2017
Rien de rien 03-08-13 de 25 x 19 cm.
Juillet 2017
Ronfleur 07-08-13 de 30,5 x 20 cm.
Juillet 2017
Sidéré 06-08-13 de 25 x 18 cm.
Juillet 2017
Troptroll 05-08-13 de 27 x 19 cm.
Juillet 2017
Troutrouille 02-08-13 de 28 x 24 cm.
Juillet 2017
LES PETITS TABLEAUX AUTOUR DU CHOEUR
Les petits tableaux disposés en demi-cercle dans
le chœur au milieu des stalles des anciens chanoines regardent le triptyque et
le champ de fouille comme les spectateurs.
Fermés dans le silence pictural ils témoignent de
moments de vie, de tristesse, de peur ou de honte, d'un retour depuis les zones
de non dit jusqu'à nous, préférant souvent un sommeil agité pour tenter
d'oublier la confusion entre les chemins de la sainteté et ceux du fanatisme.
LOS PEQUEÑOS CUADROS ALREDEDOR DEL CORO
Los pequeños cuadros dispuestos en medio círculo en
el coro, en medio de las sillas de los antiguos canónigos miran al tríptico y
al terreno de excavaciones como los espectadores.
Encerrados en el silencio pictórico manifiestan
momentos de vida, de tristeza, de miedo o de vergüenza, de una vuelta desde las zonas de lo implícito
hasta nosotros, prefiriendo a menudo un sueño agitado para intentar olvidar la confusión
entre los caminos de la santidad y los del fanatismo.
Baiser de Judas: 3 acryliques sur toiles de 40x40 cm. 2012
Racines
L'homme
se trouve entre quelque chose qui le dépasse et quelque chose qui l'enracine. À
Romans, un personnage représente, à lui seul, ces deux attachements :
Barnard est à la fois fondateur de la ville et saint catholique dont les
habitants ont longtemps vénéré les reliques.
Lorsque
Barnard, alors archevêque de Vienne, arriva sur les bords de l'Isère, en l'an
838, pour y fonder une abbaye bénédictine, les lieux n'étaient pas inoccupés.
Mais les quelques habitants, certainement dispersés, auraient-ils « fait
ville » sans la présence de cette abbaye ? Probablement non.
Fondée
dans un lieu isolé pour répondre au besoin de solitude mais disposant de terres
et d'eau à volonté, l'abbaye nécessitait la présence d'un nombre croissant
d'artisans, d'agriculteurs et d'éleveurs pour sa subsistance. Puis, les moines
furent remplacés par des chanoines. Puis vinrent les marchands. Puis Romans
devint la ville la plus importante du Dauphiné.
N'oublions
pas que c'est à Romans que le dauphin Humbert II de Viennois signa le rattachement du Dauphiné au royaume de
France et que sa mère, la princesse Béatrix de Hongrie, est inhumée dans la
collégiale.
Rappelons,
en quelques mots, qui était Barnard. Né vers l'an 778 dans la région de Lyon,
il se maria puis, en l'an 797, il s'engagea dans les armées de Charlemagne et
participa à plusieurs campagnes militaires. Après sept années de mariage, il se
sépara de sa femme, de ses enfants et de ses biens, et se retira pour fonder
l'abbaye Notre-Dame d'Ambronay dont il devint abbé. En l'an 810, il fut nommé
archevêque de Vienne puis il fonda une abbaye bénédictine, en l'an 838, au bord
de l'Isère, près d'un gué, et dédia son église à saint Pierre et saint Paul.
Barnard mourut le 22 janvier 841 et fut enterré le lendemain, par humilité, sous
l'égout de l'église avec une modeste épitaphe : « Qui que tu sois, sache
que sous ce marbre est inhumé le corps de Barnard qui brilla dans l'ordre
épiscopal. » Il fut canonisé en l'an 944 et l'église devenue collégiale
prit son nom.
Le
« Retable de saint Barnard » de Daniel Ogier est un hommage fort,
beau et audacieux au « Père de tous les Romanais »
Président des Amis de Saint-Barnard et du Calvaire des Récollets
Romans, septembre 2017
Dortoir des petits: 5 acryliques sur toiles de 30x30 cm. 2011
Enfants de choeur: 2 acryliques sur toiles de 55x46cm. 2013
Raíces
El
hombre se encuentra entre lo que es superior a él y lo que le ata a sus raíces. En Romans, un personaje representa, él mismo, los dos extremos :
Barnard es a la vez fundador de la ciudad y santo católico y los habitantes han
venerado durante mucho tiempo sus reliquias.
Cuando Barnard, entonces arzobispo de Viena, llega a
orillas del río Isère, en el año 838, para
fundar una abadía benedictina, el lugar no estaba desierto. Pero los pocos
habitantes, seguramente dispersos, ¿habrían « hecho la ciudad » sin
la presencia de esta abadía? probablemente que no.
Fundada en un lugar aislado para responder a la
necesidad de soledad pero disponiendo de tierras y agua a su antojo, la abadía
necesitaba la presencia de un numero creciente de artesanos, agricultores y criadores
para subsistir. Entonces, los monjes fueron reemplazados por los canónigos. Después
llegaron los marchantes. Y así Romans se convirtió en la ciudad más importante
del Dauphiné.
No olvidemos que fue en Romans donde el Delfín
Humberto II de los vieneses firma la incorporación del Dauphiné al reinado de
Francia y que su madre, la princesa Beatriz de Hungría, esta enterrada en la
colegiata.
Les dortoirs des missionnaires: 3 acryliques sur toiles de 38x46 cm. 2010
Ligne de la main: 3 acryliques sur toiles de 50x40cm. 2012
Parjure: 3 acryliques sur toiles de 46x38 cm. 2012
Scène d'hiver: 3 acryliques sur toiles de 33x22 cm. 2010
Recordemos, en pocas palabras, quien era Barnard. Nacido
hacia el año 778 en la región de Lión, se casa, en el año 797, se alista en el ejército
de Carlomagno y participa en diferentes campanas militares. Después de siete años
de casado, se separa de su mujer, de sus hijos y de sus bienes, y se retira
para fundar la abadía de Nuestra señora de Ambronay, en donde paso a ser abad. En
el año 810, fue nombrado arzobispo de Viena y funda una abadía benedictina, en
el año 838, en las orillas del Isère, cerca de un vado, y dedicada su iglesia a
san Pedro y san Pablo.
Barnard murió el 22 de enero del año 841 y fue enterrado
al día siguiente, con toda humildad, bajo la alcantarilla de la iglesia con un
modesto epitafio: « Quien quiera que seas, que sepas que debajo de este mármol
esta enterrado el cuerpo de Barnard que resplandece en la orden episcopal. »
Fue canonizado en el año 944 y la iglesia, convertida en Colegiata recibió su
nombre. El « Retablo de san Barnard » de Daniel
Ogier es un homenaje fuerte, bello y audaz al «Padre de todos los habitantes de
Romans »
Jean-Yves
Baxter
Presidente de los Amigos de San-Barnard y del
Calvario de los Recoletos
Romans,
septiembre 2017
Tripoli Beyrouth
Romans Tourcoing
St. Denis Cassis
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