Utopie d'un fabricant d'images baroques qui consigne notre présent et le confronte à des avenirs incertains

miércoles, 5 de septiembre de 2012

ORATOIRE POUR LES NAPOLITAINS QUI DORMENT SOUS NOS PIEDS 1º PARTIE


Exposition de 103 tableaux dans la "salle de la Fortune" au Palais Royal de Naples formant " l'oratoire pour les napolitains qui dorment sous nos pieds" du 30 septembre au 30 octobre 2004 à l'ocassion du prix Elsa Morante 2004 , organisé par "l'association culturelle Prix Elsa Morante" et en collaboration avec  Mimma Sardella, directrice du Musée du Palais Royal.



Première de couverture du catalogue




CONSTRUIR UN ORATOIRE:


Sans doute, l’oracle d’André Malraux qui nous révélait en lisant dans les fumées des dernières querres que notre siècle serait religieux ou ne serait pas, était-il à multiples tranchants , comme ceux de la Sibylle d’Apollon dans les grottes voisines de Naples, à Cumes.
Sans doute dans le ciel idyllique de nos paradis de consommation les ombres s’accumulent-elles; l’ombre inconnue et omniprésent d’un Dieu jaloux, au bras armé, qui semble vouloir jeter à terre les aimables résolutions des hommes de bonne volonté.

Déjà les débris jonchent le sol et c’est ce qui nous reste, Déjà tout sens est oté aux liturgies.
Alors, peut-être, peut-on commencer un long travail de construction fait de fragments de foi populaire et de ruines dogmatiques, d’anciennes certitudes naïves et de quelques lueurs rimbaldiennes. Alors, peutçêtre, peut-on batir pour communiquer avec Dieu muet des oratoires désuets dont l’empilement pourra improbablement un jour le toucher: ainsi donc vivaient les hommes, dira-t-il pour celà, cent portraits de napolitains sortis de flots souterrains comme autant de bouteilles à la mer et un tableau solaire, mythique, apollonien à la gloire de Naples.


                                                                                              DANIEL OGIER



Quatrième de couverture du catalogue



COSTRUIRE ORATORI:

Forse, l’oracolo di André Malraux che ci rivelava leggendo tra i fumi delle ultime guerre che il nostro secolo sarebbe stato religioso o non sarebbe stato affatto, era dalle molteplici lame, come quelle della Sibilla di Apollo nelle grotte vicine a Napoli, a Cuma.

Forse nel cielo idilliaco dei nostri paradisi di consumo le ombre si accumulano; l’ombra sconosciuta e onnipresente di un dio geloso, dal braccio armato, che sembra voler gettare a terra le cortesi risoluzioni degli uomini di buona volontà. Ormai i cocci cospargono il suolo ed è tutto ciò che ci resta.
Ormai ogni senso è tolto alle liturgie. Allora, forse, si può cominciare un lungo lavoro di costruzione fatto di frammenti di fede popolare e di rovine dogmatiche, di antiche certezze ingenue e di qualche barlume rimbauldiano.

Allora, forse, si possono costruire, per comunicare con un dio muto, degli oratori desueti il cui accatastamento potrà improbabilmente un giorno toccarlo: così dunque vivevano gli uomini, dirà lui per questo, cento ritratti di napoletani usciti dai flutti sotterranei come tante bottiglie dal mare, e un quadro solare, mitico, apollineo per la gloria di Napoli.


                                                                                               DANIEL OGIER


Vues de la maquette d'étude:












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