Exposition de 103 tableaux dans la "salle de la Fortune" au Palais Royal de Naples formant " l'oratoire pour les napolitains qui dorment sous nos pieds" du 30 septembre au 30 octobre 2004 à l'ocassion du prix Elsa Morante 2004 , organisé par "l'association culturelle Prix Elsa Morante" et en collaboration avec Mimma Sardella, directrice du Musée du Palais Royal.
Première de couverture du catalogue
CONSTRUIR UN
ORATOIRE:
Sans doute,
l’oracle d’André Malraux qui nous révélait en lisant dans les fumées des
dernières querres que notre siècle serait religieux ou ne serait pas, était-il
à multiples tranchants , comme ceux de la Sibylle d’Apollon dans les grottes voisines de
Naples, à Cumes.
Sans doute dans
le ciel idyllique de nos paradis de consommation les ombres s’accumulent-elles;
l’ombre inconnue et omniprésent d’un Dieu jaloux, au bras armé, qui semble
vouloir jeter à terre les aimables résolutions des hommes de bonne volonté.
Déjà les
débris jonchent le sol et c’est ce qui nous reste, Déjà tout sens est oté aux
liturgies.
Alors,
peut-être, peut-on commencer un long travail de construction fait de fragments
de foi populaire et de ruines dogmatiques, d’anciennes certitudes naïves et de
quelques lueurs rimbaldiennes. Alors, peutçêtre, peut-on batir pour communiquer
avec Dieu muet des oratoires désuets dont l’empilement pourra improbablement un
jour le toucher: ainsi donc vivaient les hommes, dira-t-il pour celà, cent
portraits de napolitains sortis de flots souterrains comme autant de bouteilles
à la mer et un tableau solaire, mythique, apollonien à la gloire de Naples.
DANIEL OGIER
Quatrième de couverture du catalogue
COSTRUIRE
ORATORI:
Forse, l’oracolo di André Malraux che ci rivelava leggendo
tra i fumi delle ultime guerre che il nostro secolo sarebbe stato religioso o
non sarebbe stato affatto, era dalle molteplici lame, come quelle della Sibilla
di Apollo nelle grotte vicine a Napoli, a Cuma.
Forse nel cielo idilliaco dei nostri paradisi di consumo le
ombre si accumulano; l’ombra sconosciuta e onnipresente di un dio geloso, dal
braccio armato, che sembra voler gettare a terra le cortesi risoluzioni degli
uomini di buona volontà. Ormai i cocci cospargono il suolo ed è tutto ciò che
ci resta.
Ormai ogni senso è tolto alle liturgie. Allora, forse, si
può cominciare un lungo lavoro di costruzione fatto di frammenti di fede popolare
e di rovine dogmatiche, di antiche certezze ingenue e di qualche barlume
rimbauldiano.
Allora, forse, si possono costruire, per comunicare con un
dio muto, degli oratori desueti il cui accatastamento potrà improbabilmente un
giorno toccarlo: così dunque vivevano gli uomini, dirà lui per questo, cento
ritratti di napoletani usciti dai flutti sotterranei come tante bottiglie dal
mare, e un quadro solare, mitico, apollineo per la gloria di Napoli.
DANIEL OGIER
Vues de la maquette d'étude:
No hay comentarios:
Publicar un comentario